Ces attentes seraient générées en fonction de la nature de l’avatar : « sous l’action de sa représentation virtuelle, le sujet va donc s’auto-influencer et rationaliser ses comportements dans le sens de la nouvelle identité constituée par l’avatar » (Guegan & Michinov, 2011). L’identité personnelle et identité sociale. Lors de la métamorphose, l’avatar prend une position totalement dissocié de la vie réelle de son propriétaire. De même, la représentation de l'utilisateur par un avatar ne participe pas seulement à la construction de l’identité numérique de l’utilisateur au sens de la représentation (même symbolique) de son corps physique, il participe aussi à la matérialisation de la présence à distance de celui-ci (Bonfils 2011). Parmi les aspects négatifs, les auteurs mentionnent le processus de dé-individuation et l’effet de paresse sociale.

D'après Guegan et Michonov il y a quatre stratégies de la présentation de soi sur internet : la fausse idée ou dissimulation de soi, la version ameliorée ou idéalisée de soi et la version vraie ou autenthique. Dans les plateformes organisées autour du principe du clair-obscur, les utilisateurs rendent visible leur quotidien à un cercle relationnel restreint ; alors que dans les plateformes caractérisées par le principe du phare, les utilisateurs rendent visible leur quotidien à un plus vaste réseau relationnel. Identité sociale/identité personnelle @FrançoisNicolle. Guegan et Michinov (2011) se sont interrogées sur la problématique de l’anonymat et sur ses conséquences dans les interactions sociales dans les environnements immersifs. En particulier, l’avatar permet à l’utilisateur d’expérimenter une multitude d’identités qui s’éloignent de manière significative de sa vie ordinaire. L’avatar diffère donc de manière importante de son partenaire sur plan physique et de la personnalité : « le monde virtuel est alors une plate-forme pour vivre une autre vie et s’évader des limitations du monde physique » (Parmentier & Rolland, 2009). La littérature en sciences de l'éducation a donc traditionnellement lié l'engagement en formation à l'histoire de vie du sujet, définissant l'identité de celui-ci sous une perspective présente et future où la formation se positionne comme transition parfois conflictuelle. La typologie proposée par Cardon se forge sur deux continuums : l’extériorisation de soi et la simulation de soi. se distinguer des autres) et la volonté d’appartenance et de reconnaissance (i.e., ressembler aux autres ; Parmentier & Rolland, 2009). Le processus identitaire prend appui sur les identifications aux différents modèles proposés par les groupes sociaux auxquels le sujet appartient : sa nation, sa culture, son groupe, son entreprise, son équipe sportive. Enfin un autre aspect important de la possibilité gestuelle de l'avatar est caractérisé par le fait qu'un l’utilisateur investit son corps numérique et sort de sa passivité contemplative. Selon Michel Lallemand(7), le terme de cadre, d’origine militaire, « est utilisé pour désigner cet espace incertain où se mêlent autodidactes et diplômés des grandes Le nombre d'heures de connexions ne … Le geste chaleureux, le geste d'encouragement, le geste humoristique (phénomène des danses ridicules effectuées par les avatars, par exemple) construise une manière d'être, une attitude, une composante de notre identité construite par nos faits et gestes dans l'environnement virtuel.

Plusieurs études expérimentales suggèrent l’existence de cet effet. L'avatar par la manière de s'approprier l'espace dans ces déplacements, sa manière de bouger, d'user de gestes exerce une influence dynamique sur nos comportements. "L’avatar matérialise une présence, il l’amplifie et dans le même temps fait aussi effet de distorsion par l’effet du masque. L'attitude est en somme "une manière de se comporter ou une prédisposition à porter un jugement, à manifester un comportement dans une situation donnée." Dans la posture de type amélioration, l’utilisateur projette une seule partie de son véritable identité (en générale les traits positifs).