Etant resté dans la zone pendant deux moins entre février et avril 1988,il a obtenu le statut de « liquidateur ». Il n’y a eu aucun survivant Il y avait juste des points de nettoyage pour nos habits et les draps. Opposants au pouvoir autoritaire du président Alexandre Loukachenko, élu depuis 1994, Claudia et Adam ont l’un et l’autre perdu leur emploi. Les choses ont commencé à changer vers le milieu des années 1990. Il y avait un peu de neige. Trente ans après, les Biélorusses, déjà meurtris, doivent faire face aux ravages économiques que l’explosion a provoqués en privant cette région des ressources agricoles dont elle tirait le principal de ses revenus. « Claudia et Adam Varanets, 58 ans et 63 ans. Tous deux vivent aujourd’hui avec leur fils cadet à Oute, un village où 25 familles déplacées ont trouvé refuge. Les réservistes restaient plus que trois mois. Le dernier a pris le visage d’un enfant du pays, Vassili Ignatenko. Tchernobyl n’est plus à l’ordre du jour, on nous oublie Au début, le désastre, pendant la gestion soviétique, a beaucoup été utilisé dans la rhétorique indépendantiste, puis il a nourri des débats démocratiques. Tout semble figé. Evidemment, tout le monde pense aux radiations, tous les soirs on regarde le compteur Geiger !Chaque mois, je dois dépenser 1 million de roubles [biélorusses, soit 45 euros environ] pour acheter desJe ne pardonnerai jamais aux autorités de ne pas nous avoir informés. A Tchernobyl, ce Biélorusse aujourd’hui âgé de 79 ans commandait le « groupe opérationnel n° 12 », incorporé dans le régiment 912 des armées. Sa fille âgée de 5 ans souffre d'arthrose dans une jambe.Anna et Simon Roukevitch, qui vivaient à Astraglady ont été évacués lors de l'accident nucléaire et ils se souviennent de leur village natal avec une grande tristesse.A Braguine, un petit centre pour invalides accueille des enfants handicapés moteur ou retardés.

Au centre, trois monuments funéraires de l’époque soviétique se font quasiment face, l’un pour la seconde guerre mondiale, l’autre pour la guerre d’Afghanistan. Et puis, plus rien n’a été pareil. Les pieds s’enfoncent dans un épais humus. En les suivant, surprise, on découvre, à moins de 300 mètres, un chantier destiné à accueillir dès cet été une usine… de panneaux solaires, en plein milieu d’une végétation déblayée et décharnée.Les séquelles de Tchernobyl restent profondes. Les séquelles restent profondes et les populations, meurtries.

Ce sont le pompier Vassili et sa femme, le professeur Legasov (Jared Harris) et sa collègue Ulana Khomyuk (Emily Watson) qui sont nos guides au cœur de ce qui constitue, alors, la plus grande catastrophe nucléaire vécue sur terre.Entre propagande, incrédulité et incompétence, les autorités politiques refusent d’abord de voir la réalité en face et menacent, par conséquent, la vie de millions de personnes. Le vice-Premier ministre soviétique Boris Shcherbina (campé par l’impeccable Stellan Skarsgård) est donc chargé par le Kremlin de diriger la commission gouvernementale sur Tchernobyl dans les heures qui suivent l’accident.Tournée à Vilnius, en Lituanie, la série, en cinq épisodes, est portée par Jared Harris (vu dans Résumer deux années de lutte en 5 heures (et autant d’épisodes) a demandé de J’ai lu cet article, cette série m’intéresse. Les autorités avaient promis de l’emmener comme déchet nucléaire dans le nord de la Russie, puis il y a eu une visite, on nous a dit de fermer nos bouches et de verser 100 m3 d’eau sur le sol par jour. Le gouvernement a ensuite annulé tous les avantages et récompenses liés à ce statut.Avant, Alexeï Kryvacheïn menait une vie bien réglée de chef du contre-espionnage en Moldavie, au sein de la 14e armée. Depuis deux ans, cet espace condamné est devenu, aussi, une zone frontière élargie. En soixante jours sur place, je n’ai vu que deux animaux : un renard et un poulain abandonné. Mitoyen de l’Ukraine, ce petit pays de 10 millions d’habitants a subi les plus graves retombées radioactives : 23 % de son territoire ont été contaminés par le césium 137 et le strontium 90, dans le nord-est du pays, sous l’effet des vents, mais surtout dans le Sud, dans une large bande au-dessus de la frontière. Ici, au moins, on est chez nous. Ce sont le pompier Vassili et sa femme, le professeur Legasov (Jared Harris) et sa collègue Ulana Khomyuk (Emily Watson) qui sont nos guides au cœur de ce qui constitue, alors, la plus grande catastrophe nucléaire vécue sur terre.

A vrai dire, il y avait très peu de volontaires. Même la topographie des lieux a été changée.Elena a emménagé dans une maison abandonnée construite à l’époque pour les employés de l’un de ces kolkhozes.

Tous ? Seuls les oiseaux, nombreux, apportent un peu de vie à l’endroit d’où surgissent, comme dans un mauvais film de science-fiction, des panneaux jaunes avec le sigle nucléaire. Puis j’ai pris un hélicoptère. Leurs médailles de « liquidateurs » reposent dans des vitrines. Les visites de Loukachenko se font sur les territoires contaminés pour montrer qu’il n’y a pas de danger.Rien des canaux officiels. La zone dans un rayon de 30 km autour de la centrale nucléaire de Tchernobyl a été contaminée par des radionucléides : le strontium, le césium, le plutonium.A Braguine même, la ville, 34 000 habitants avant le drame, n’en compte plus que 11 700 aujourd’hui.