En Février 2017, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) du Québec annonce officiellement l'arrivée de la carpe asiatique dans les eaux du pays. Aucune trace d’ADN de carpe argentée et de carpe à grosse tête n’a été détectée. Des moyens considérables ont été mis en place par les États-Unis et le gouvernement fédéral canadien pour tenter de contrer l’arrivée et l’implantation des carpes asiatiques dans les Grands Lacs. Tout indique que la carpe asiatique est là pour de bon au Québec. Étant donné sa croissance rapide, son appétit vorace et son mode d’alimentation, elle peut fortement endommager l’habitat du poisson, perturber le fonctionnement des écosystèmes aquatiques et nuire à la qualité de l’eau. Seule la carpe de roseau a été décelée au Québec.Ces traces d’ADN sont précieuses, car « c’est un poisson qui est difficile à capturer », selon le biologiste du Ministère Olivier Morissette. Cependant, depuis 2011, la reproduction est confirmée dans la rivière Sandusky en Ohio, laquelle se jette dans le lac Érié.La distribution de la carpe noire semble, pour le moment, cantonnée aux eaux du Mississippi.Les voies d’invasion naturelles en eaux canadiennes incluent la connexion artificielle entre le Mississippi et les Grands Lacs par l’entremise du canal de Chicago. On estime que l’établissement des carpes asiatiques dans la seule région des Grands Lacs pourrait causer des pertes de plusieurs milliards de dollars en retombées économiques en raison des impacts négatifs qu’elles génèreraient sur les industries de la pêche sportive et de subsistance, les pêcheries commerciales, la navigation de plaisance et le tourisme, en plus de risquer de causer des problèmes sanitaires d’envergure. Par exemple, l’utilisation de poissons appâts vivants représente une voie d’introduction potentielle de carpes asiatiques puisque de jeunes carpes asiatiques peuvent facilement être confondues avec les poissons habituellement utilisés comme leurres. L’analyse des fragments d’ADN animal dans l’environnement, l’ADNe, représente une technique particulièrement sensible et efficace pour détecter la présence des espèces envahissantes, même en faible abondance. Les traces d’ADN ont été trouvées jusque dans le lac Saint-Pierre et dans les rivières Richelieu et Saint-François.« Il ne faut pas y voir une mesure de l’abondance, mais plutôt une preuve de la présence par la récurrence des signaux positifs d’année en année », précise le Ministère.

Échappées de lieux d’aquaculture, les carpes asiatiques ont envahi le fleuve Mississippi et se sont dispersées naturellement dans son bassin versant.Après quelques décennies de colonisation du bassin du Mississippi, les carpes asiatiques y représentent désormais jusqu’à 90 % de la biomasse par endroits et elles altèrent de façon importante l’habitat du poisson, entraînant une perte de biodiversité et l’effondrement de l’offre de pêche. Ces espèces, regroupées sous la dénomination de « carpes asiatiques », possèdent des caractéristiques exceptionnelles, notamment en ce qui a trait à la grande taille qu’elles peuvent atteindre, à leur vitesse de croissance et à leur taux de reproduction. Soyez à l’affut lors de vos activités nautiques ou de pêche*, ou vos balades en bordure d’un plan d’eau!Il est utile de prendre plusieurs photos afin de valider l’identification du spécimen :Ayez en main ou faites-nous parvenir les informations suivantes :Depuis 1985, plus de 150 carpes de roseau ont été capturées dans les Grands Lacs. La carpe asiatique s’établit au Québec Mauvaise nouvelle pour les pêcheurs : l’envahissante carpe asiatique s’est bel et bien installée au Québec, selon les observations des cinq dernières années faites par le gouvernement provincial. Au moment de sa capture, la taille et le poids records de cet individu (1,26 m et 29 kg) ainsi que l’état de son système reproducteur donnaient à croire qu’il s’agissait d’un spécimen âgé de plus de 15 ans, probablement stérile. Comme elles sont herbivores, elles mordent peu à l’hameçon, et les carpes peuvent éviter les filets, dit-il.« Est-ce qu’elle sera capable de se reproduire ici ? De plus, l’historique de colonisation des espèces de carpes asiatiques démontre que l’implantation de la carpe de roseau facilite l’implantation des trois autres espèces.Les carpes asiatiques génèrent des impacts majeurs sur les milieux qu’elles colonisent. Même sans former une population viable à long terme, les carpes de roseau peuvent causer des dommages importants aux herbiers aquatiques, dont dépendent de nombreuses espèces de poissons indigènes pour l’alimentation ou la reproduction. Le Ministère a interdit l’utilisation des poissons-appâts vivants l’hiver et l’été, pour éviter que la carpe asiatique soit aussi introduite de cette façon. » s’interroge désormais Hélène Godmaire, du Conseil québécois des espèces exotiques envahissantes. Photo d'archives