Dans 80 % des cas, la famille monoparentale est composée d’une mère. Nous pouvons donc poser pour hypothèse que les mères divorcées et séparées sont en partie celles qui peuvent se le permettre. Une mère seule qui reste à son domicile avec ses enfants est souvent considérée comme avantagée, surtout lorsqu'elle a choisi de vivre ainsi et qu'elle n'y a pas été contrainte par l'absence de services de garde, le manque de possibilités d'emploi ou d'autres contraintes relatives à l'emploi. Ces résultats laissent à penser que ceux qui ont le plus besoin d'un soutien social sont sans doute ceux qui ont le moins de chances de l'obtenir. Les problèmes des familles monoparentales sont semblables à ceux de chacun des grands groupes auxquels ces familles appartiennent - les familles, les personnes dont le revenu est insuffisant, les femmes, les enfants, les salariés et les chômeurs - et d'une manière plus générale à ceux de tous les groupes défavorisés et victimes de perturbations dans leur cycle de vie. 3. le divorce est-il un événement dans la vie de deux adultes ou un processus dont les conséquences d'une génération à l'autre sont permanentes pour toutes les personnes concernées? Il en résulte que la définition de la famille monoparentale est souvent peu claire, car elle dépend: de l'âge limite que les enfants ne doivent pas avoir dépassé pour que la famille soit comptée comme famille monoparentale; du type de ménage formé et de la prise en compte ou de l'exclusion des concubins non mariés. Certes, dans tous les pays, la très grande majorité des parents seuls sont effectivement des mères - 80% et plus -, mais ce sont les mères divorcées et séparées, suivies des veuves, qui dans la plupart des pays représentent la plus forte proportion des mères seules. Parmi les questions auxquelles il serait utile que les services sociaux puissent obtenir une réponse figurent les suivantes:

Les obligations financières des parents envers les enfants continuent même lorsque le mariage est dissous ou lorsqu'il n'y a pas eu de mariage. Dans la plupart des pays industrialisés, les chances qu'une femme ne retravaille jamais sont relativement faibles et sont en diminution. Il faut donc investir pour améliorer leur "capital humain", et disposer pour ce faire du temps et de l'argent nécessaires.

L'augmentation du taux d'activité des femmes montre qu'il y avait de leur part un véritable besoin de travailler, ce besoin étant sans doute encore accentué dans le cas des mères seules. La notion de « famille monoparentale » apparait en France dans les années 70, au moment de la progression des séparations et des divorces. Que ce soit dû au fait qu’ils n’ont pas trouvé la bonne personne pour partager ce moment à deux ou tout simplement pour éduquer leur enfant selon leur idéologie. Le phénomène des parents seuls touche donc bien plus de gens que ce que peut révéler un simple instantané. Tout d’abord, ces familles vivent avec un seul revenu. Des aides financières peuvent être accordées pour payer le loyer, faire garder les enfants, pour payer la cantine, pouvoir payer le bus ainsi qu’une assurance-maladie. Près de quatre familles monoparentales sur dix vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté et plus de 2,8 millions d’enfants sont en situation de pauvreté*. Le divorce, la séparation et le décès sont souvent des événements qui bouleversent la vie des gens, et qui sont fréquemment synonymes de difficultés à long terme. Les familles monoparentales représentent près de 20 % des cas de l’aide sociale. Comment expliquer les difficultés rencontrées ? Le manque matériel, des repas peu équilibrés et parfois le fait de devoir sauter des repas. Par définition, une famille monoparentale … D'une part, il peut être souhaitable de faire en sorte que les parents seuls acquièrent davantage d'autonomie sur le plan économique; mais d'autre part, le maintien du revenu par les pouvoirs publics, s'il permet à la famille de continuer à vivre normalement, est contre-productif au niveau de l'incitation à travailler. Les conséquences sont multiples pour les ménages sous le seuil de pauvreté.Les familles monoparentales peuvent bénéficier d’aides spécifiques subventionnées par l’état. Selon une enquête de l'OCDE, dans la plupart des pays, l'énorme majorité (80% et même davantage) des parents isolés sont des femmes. On ne sait que peu de choses sur la façon dont les gens s'organisent et parviennent à traiter simultanément plusieurs problèmes et à mener de front plusieurs activités. Et dans presque tous les pays, les mères seules ont davantage tendance à travailler à plein temps que les mères mariées, et moins de travailler à temps partiel. Les études psychosociales montrent que les gens se sentent souvent menacés ou gênés par les personnes qui ont traversé une crise, surtout s'ils ont le sentiment qu'il pourrait leur arriver la même chose. Les veuves forment le groupe le plus important des mères seules en Irlande et en Espagne mais dans la plupart des autres pays elles viennent au second rang après les divorcées. Parmi les difficultés auxquelles sont confrontées les familles monoparentales, nombreuses sont celles qui proviennent des attitudes psychologiques et des comportements de la société, qu'il conviendrait de modifier si l'on veut aider les familles monoparentales à traverser des périodes de crise.