RT Documentary Recommended for you 127 heures Résumé Le 26 avril 2003, Aron Ralston, 27 ans, se met en route pour une randonnée dans les gorges de l'Utah. Il compte passer la journée en escalade.Moins d’une demi-heure plus tard, il croise deux filles avec qui il randonne deux heures durant. Dans 127 heures, visible ce jeudi soir à 21h sur NRJ12, le réalisateur Danny Boyle fait vivre un enfer à James Franco en jeune alpiniste prisonnier d'un rocher. Il ne peut pas être greffé. Avec une douleur atroce pour seule compagne, Aron doit manœuvrer avec précaution. Il n’a plus rien à manger ni à boire, guère de chance qu’on le retrouve, car, même si un hélicoptère avait été envoyé à sa recherche, coincé dans ce goulet comme il l’est, personne ne peut le voir. Pire, une faute qu’il a lui-même enseigné à ne jamais faire, trois ans plus tôt, lorsqu’il appartenait à l’équipe de sauveteurs du Nouveau-Mexique: essayer de ne pas partir seul en randonnée et, dans tous les cas, toujours donner à au moins trois personnes son itinéraire et la date approximative de son retour. En cas de pépin grave, il y aura au moins une chance pour qu’on retrouve votre corps», expliquait-il aux touristes.Au cours de sa première nuit, Aron dort peu.

«Aron est un type bien et consciencieux. Il faut escalader cette faille pour rejoindre la piste. A gauche, la piste rejoint la route principale. pour limiter l’hémorragie. Méthodiquement, il prépare sa «table de travail». Un long-métrage basé sur l'histoire vraie d'un alpiniste obligé de se couper un bras après une chute. Son employeur avait refusé et Aron en avait profité pour changer radicalement de vie. Le voilà pris au piège, menacé de déshydratation et d'hypothermie, en proie à des hallucinations… Et la nuit tombe déjà...A cette saison, la température est assez clémente le jour (17 °C) mais chute dramatiquement la nuit autour de 0°C. D’autres l’ont fait avant lui mais jamais en hiver, et surtout pas en solo! A ses parents, qui s’inquiètent depuis longtemps de ses escapades, il avait juré de ne jamais commettre cet impair... «Que quelqu’un sache où vous êtes, même vaguement. Aron Ralston, à la première de "127 heures" à Los Angeles. Aron tente dans un premier temps, et pendant de longues minutes, de tirer de toutes ses forces sur son bras pour le retirer, puis de bouger le lourd rocher ; ces deux tentatives se soldent par un échec. Cette station, fréquentée par la jet-set hollywoodienne, allait servir de base à son projet: escalader les plus hauts sommets du Colorado en solo. Ce ne sera que le lendemain, avec treize hommes et des systèmes hydrauliques, qu’ils parviendront à récupérer le bras d’Aron. Alpiniste expérimenté, il collectionne les plus beaux sommets de la région. Avec ça, il va devoir libérer son bras d’une pierre de 500 kilos...Au cours de cette première nuit, Aron connaît le goût amer de ce qu’il était venu chercher: la solitude. A peine vingt minutes plus tard, un premier goulet lui bloque le passage. Dans une souffrance qu’on a peine à imaginer, Rals­ton renouvelle l’opération toute la journée. S’il attend encore, il n’aura plus l’énergie suffisante pour entreprendre ce qu’il s’apprête à faire. Soit il devra couper son bras pour se dégager. Mais il est trop tard. Enfin, s’appliquer un garrot à la hauteur du biceps (toujours avec une seule main!) «Bon, je m’en vais», lance-t-il à ses collègues. Pas une once de panique ni même d’épuisement dans ses yeux et ses gestes. Aron se met à marcher vers sa voiture située à 11 kilomètres, et alors que son état devient de plus en plus inquiétant, il rencontre des randonneurs et est sauvé. «Je prends quelques barres énergétiques», explique-t-il à Brian After, le manager de la boutique, en se penchant derrière le comptoir. L'étroitesse du canyon faisant que l'eau monte très vite, il réussit à soulever la pierre grâce à l'eau et à retourner à sa camionnette. Prisonnier d’un bloc de pierre dans le Colorado, Aron Rals­ton s’est libéré d’une mort certaine en s’amputant lui-même le bras. Il voulait escalader le plus haut sommet des Etats-Unis, le Denali en Alaska, mais avait besoin de trois semaines de vacances d’affilée. Là-bas, tous les employés sont des fondus de la montagne. Dans la légende du Far West, l’endroit est célèbre pour avoir abrité Butch Cassidy et le Kid lorsqu’ils fuyaient les autorités locales. Il s’apprête à escalader la roche lorsque celle-ci, brusquement, pivote. D’abord, attraper le sac qu’il a dans le dos, le poser délicatement sur le rebord de 60 centimètres qu’il a devant lui, puis fouiller dedans pour attraper le couteau.

Ensuite, mettre son short de rechange à portée de main pour pouvoir arrêter le flot de sang qui va se déverser. Si on veut se cacher, c’est le lieu idéal. Les deux pieds posés contre de minuscules anfractuosités dans la roche un peu plus bas, il a changé de couleur. Si cela avait dû arriver, ça aurait eu lieu durant le week-end. Comme si le fait de ne plus avoir d’autres solutions l’avait régénéré. Il continue de tenir son journal de bord avec la caméra et annonce deux constatations peu joyeuses : le manque sérieux d'eau, dont le niveau diminue d'heures en heures, va l'obliger à boire son urine ; et sa main prisonnière semblant soutenir le rocher de grès, il va devoir s'amputer pour se libérer.